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chapitre sixième

Philadelphie a été appelée la ville des homes[1], et elle mérite complètement ce titre, qui fait plaisir à entendre, car ce n’est pas un nom mal donné, Contrairement à quelques autres grandes villes américaines, l’ouvrier et l’artisan peuvent y avoir une maison en devenant membres d’une Building association et en payant seulement une souscription périodique très-légère. Sur des milles et des milles, de jolies petites demeures, de cinq à six pièces chacune, sont habitées par une classe de bons et utiles citoyens qui contribuent à l’ordre et au bon gouvernement de la ville.

Le grand parc, de trois mille acres[2], qu’on trouve près de Philadelphie est un des plus beaux, si ce n’est le plus beau du monde, et il appartient au pauvre aussi bien qu’au riche. Je pris congé de cette belle ville, si bien alignée et si agréable, avec un regret ressenti rarement par les canotiers qui aiment mieux, pour leur tranquillité, avoir très peu de rapports avec la population hétérogène et quelquefois peu aimable d’une ville ou avec les gens excentriques qui grouillent presque toujours sur les quais d’un port.

  1. Foyer domestique.
  2. Un acre équivaut à 4 840 mètres carrés.