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ET VENGEANCES


— « Hô ! Petite Demoiselle, levez-vous. Il y a sept ans passés que vous dormez.

— C’est toi, bel Apprenti. Le malheur n’est donc plus sur toi. Regarde. J’ai fait tout ce que tu m’avais commandé. J’ai ma robe de mariée, avec le voile et la couronne de fleurs d’oranger sur la tête, et le bouquet de roses blanches à la ceinture.

— Petite Demoiselle, levez-vous. »

La petite Demoiselle se leva. L’Apprenti la porta dans la chapelle, et ils y prièrent Dieu longtemps.

— « Petite Demoiselle, il fait jour. Allez dans votre chambre, et restez-y jusqu’à ce que je vous appelle.

— Bel Apprenti, tu seras obéi. »

La petite Demoiselle alla dans sa chambre. Alors, l’Apprenti se présenta devant les maîtres du château.

— « Bonjour, marquis et marquise de Fimarcon. Me reconnaissez-vous ?

— Non, mon ami. Nous ne te reconnaissons pas.

— Vous avez tort. Je suis l’Apprenti du Forgeron du Pont-de-Pîle. Il y a sept ans passés, j’ai travaillé deux mois ici, quand votre fille aînée épousa le roi des Îles de la mer.

— C’est vrai, Apprenti. Maintenant, nous te reconnaissons bien.

— Marquis et marquise de Fimarcon, vous