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XLVII
PRÉFACE


La profonde, l’irrémédiable pauvreté des œuvres, marche souvent de pair avec la stricte observance des règles, bonnes contre le mal, impuissantes pour le bien. La vie, tout est là. La vie dans les créations personnelles des vrais artistes ; la vie dans les vieux récits populaires, retrouvés par les patients collecteurs. On m’a dit parfois que ce recueil compterait dans l’avenir ; car les images évoquées se meuvent et parlent comme des hommes de chair et d’os. Si c’est vrai, j’aurais tort d’en être vain ; et l’honneur sera gratuit, comme le don que j’ai reçu. Quid habes quod non accepisti ?

Toujours est-il que l’impression du présent recueil, porte maintenant à huit le nombre des volumes par moi consacrés à la littérature populaire de la Gascogne. Quoi qu’il advienne des rééditions et des recherches complémentaires, le principal de ma tâche est accompli.

En finissant, je remercie de grand cœur mes nombreux auxiliaires, conteurs, conseillers, et critiques. Je me déclare surtout l’obligé des censeurs malveillants, à qui je dois la concentration, la régularité de mes efforts, la perception plus nette de mon but. Grâce à tous ces concours, comme à mon labeur personnel, je puis désormais me vanter d’avoir fait, bien ou mal, mais d’avoir fait, au moins une fois dans ma vie, selon ma tenace volonté.

C’est quelque chose. Mais, Dieu merci, je dois à