mour de Dieu, de la sainte Vierge Marie, et de l’apôtre saint Pierre.
— Avec plaisir, pauvre. Attends un peu. Ma femme va tremper la soupe. Nous la mangerons ensemble. »
Tandis que la femme trempait la soupe, le jeune homme et le forgeron devisaient.
— « Forgeron, quel est ce beau château, là-bas, là-bas, sur cette haute montagne ?
— Pauvre, c’est le château de la Mère du Diable. La Mère est encore pire que le fils. Force gens sont entrés dans son beau château ; nul n’en est jamais revenu. Pauvre, pour le bien que je te souhaite, tâche de ne pas faire comme eux. »
La soupe avalée, le jeune homme salua le forgeron et sa femme, et repartit.
Pendant trois heures, il marcha droit, toujours tout droit devant lui. Alors, il frappa, sans peur ni crainte, à la porte du beau château de la Mère du Diable.
— « Pan ! pan ! »
La Mère du Diable parut, haute de sept toises, vieille comme un chemin, laide, laide comme le péché.
— « Un morceau de pain, Mère du Diable, pour l’amour de Dieu, de la sainte Vierge Marie, et de l’apôtre saint Pierre. »
La Mère du Diable avançait, la gueule ouverte.