Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 3.djvu/431

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en les plaçant sous la garantie des cinq Puissances signataires, et qui prescrivait que le traité serait ratifié dans le délai de deux mois.

Le traité des 24 articles donna lieu, dans la chambre des représentants en Belgique, aux débats les plus passionnés. Il fut accepté, néanmoins, comme on accepte la loi du plus fort. Aussi la ratification de la Belgique fut-elle pure et simple. Il en fut de même des ratifications de la France et de l’Angleterre ; mais, sur l’ordre formel du roi Guillaume, les plénipotentiaires Hollandais à Londres protestèrent contre les décisions dictatoriales de la Conférence.

Dans leur note du 14 décembre 1831, les plénipotentiaires hollandais, MM. Falck et Van ZuylenVan Nyevell, commençaient par reprocher à la Conférence de s’être mise en opposition avec le protocole d’Aix-la-Chapelle[1]. Ce protocole avait déclaré « que, dans le cas où un congrès de souverains ou de plénipotentiaires aurait pour but des objets se rattachant d’une manière spéciale aux autres intérêts de l’Europe, ce congrès n’aurait lieu

    ambassadeur. On le voit : ce que nous avons dit de la médiocrité de M. de Talleyrand, s’appuie sur les preuves les plus positives ; car ces preuves sont des documents officiels. Nous mettons les défenseurs de M. de Talleyrand au défi de citer un seul des protocoles de la Conférence de Londres qui n’ait été rédigé dans un esprit manifestement hostile à la France et, par conséquent, aux idées de civilisation que la France représente. Si donc, on refuse de voir dans cette série de protocoles un irrécusable témoignage de l’incapacité de celui qui les a subis ou acceptés, il faut admettre que M. de Talleyrand s’est rendu coupable envers son pays d’une de ces trahisons que rend invraisemblables, sinon l’excès de leur bassesse, du moins l’excès de leur effronterie.

  1. En date du 15 novembre 1818.