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Page:Blanc - L’Organisation du travail.djvu/196

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ORGANISATION

les industries indigènes un vaste système de solidarité, ne serait-ce pas couper court à toutes les entreprises insensées que le caprice ou l’égoïsme individuel engendrent, et qu’il faut ensuite protéger aux dépens de tous les intérêts légitimes ? Nous appelons l’attention de nos lecteurs sur ce point, qui nous paraît assez nouveau : le meilleur, le seul moyen de détruire la concurrence que les étrangers viennent nous faire sur nos marchés, c’est de détruire la concurrence que nous nous y faisons nous-mêmes les uns les autres ; ou, en d’autres termes, le meilleur, le seul moyen d’obtenir, sans des bouleversements affreux et des troubles mortels, la liberté du commerce, c’est de remplacer par un régime d’association et de solidarité ce qu’on a si faussement décoré de ce beau nom :

La liberté de l’industrie.

« Votre système, nous a-t-on dit, ne tend-il pas à introduire dans l’industrie des règles disciplinaires qui enlèveraient à la liberté de l’individu tout son ressort et toute sa fécondité ? L’application de votre système n’a-t-elle pas pour résultat nécessaire, en tuant la concurrence, d’amortir l’activité humaine qu’elle aiguillonne si fortement ? En d’autres termes, que deviennent, dans votre système, la liberté, cette source de toutes les jouissances, et l’émulation, cette source de tous les progrès ? »

Quoi ! notre système attaque la liberté, lors-