ton âme, plus elle ouvre le vase d’or où la grâce peut, cette fois, se répandre au gré de l’amour infini !
Voilà donc pourquoi le Christianisme, cette merveille du monde, veut réduire en nous tout un côté de la nature ! Que je comprends bien aujourd’hui pourquoi il fut la religion de la douleur en même temps que de l’amour ! Que je comprends bien aujourd’hui pourquoi la Sainte Église prêcha toujours la pénitence, le renoncement, l’abandon ! Fille du Ciel, gloire à toi, qui as mis la liberté dans mes veines !
Voilà bien les profits que l’homme pourra retirer de la chute. Mais quels profits peut en tirer la nature divine ? Eh bien ! l’état de rédemption n’a-t-il pas vu surgir un essaim de vertus qui fussent restées inconnues de l’état d’innocence ? En celui-ci, la patience, le repentir, la pénitence, le dévouement, l’apostolat, la virginité, le martyre, et toutes les merveilles de l’état religieux ne fussent pas venus réjouir le cœur du Trois-fois-Saint. Des légions de saints, tous nés dans une