Aller au contenu

Page:Blandy - Le Petit Roi.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sera possible pour que votre petit-fils ne vous quitte pas.

— Et quelle est votre méthode d’éducation ? demanda la comtesse ; lui infligerez-vous des punitions bien sévères ? Il a déjà de la fierté…

— Les fautes qu’il commettra le puniront assez d’elles-mêmes ; j’aurai pour seule mission de les lui faire apercevoir.

— Voilà que vous parlez comme mon fils Pavel ; je ne m’étonne pas qu’il vous ait choisie, quoique ce soit une idée singulière que de donner une gouvernante et non un précepteur à un adolescent.

— Il y a des précédents, dit M. Carlstone ; certaines femmes unissent les qualités d’un homme : la fermeté, la décision, à la douceur et à la patience plus habituelles à leur sexe ; Mlle Suzanne Mertaud est de celles-là, et puisque vous m’avez fait l’honneur, madame la comtesse, de regretter ma démission, je vous dirai que si cela vous agrée, je la reprendrai volontiers sous le contrôle de Mlle Mertaud. Je ne doute pas que les professeurs des matières classiques ne suivent mon exemple, quand ils auront pu apprécier nmiss Suzanne.

— Ils sont Russes…, dit la comtesse en hochant la tête ; néanmoins, puisque telle est la volonté de mon fils… Ils obéiront. Ainsi, mademoiselle, je puis compter sur vous. Vous me délivrez d’un souci bien pénible. J’ai passé ma matinée à prier Dieu de me faire la grâce de