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Maisons de Plaisir

qu’il se trouve toujours un monsieur galant, apitoyé, pour les lui offrir.

À côté de celle-là, il existe aussi la jolie personne qui se trouve mal dans le métro.

Que de jeunes et belles petites se sentent incommodées dans ce chemin de fer souterrain.

Et comment ne pas trouver ces malaises fréquents très naturels ?…

Il fait si chaud, on est si serré, tant de parfums flottent dans cette atmosphère viciée.

La petite femme tombe ou plus exactement à failli tomber, car, dès qu’elle a fermé ses beaux yeux, en poussant un grand soupir, un monsieur qui l’observait depuis quelque instant, s’est élancé pour la secourir et l’a reçue dans ses bras.

C’est un brouhaha momentané, un empressement autour de la belle personne qui gît sans connaissance. On se passe des sels, on tape dans les mains de la malade et, à la prochaine station, le monsieur qui n’a pas quitté la dame descend avec elle, en la soutenant fortement.

Tout de suite, sur le quai, la jeune femme semble mieux. Elle se ranime, sourit à l’aimable voyageur et le remercie.

Mais elle semble encore bien faible, le monsieur ne veut pas la laisser seule et il lui offre d’aller prendre un cordial dans un café voisin.

La dame, très distinguée, l’air comme il faut, a une seconde d’hésitation. Mais, vraiment, elle n’est pas bien et… elle accepte.