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et Distractions Parisiennes

Il n’y a plus alors pour la boniche, d’hésitation et elle suit allègrement le monsieur qui raffolle d’elle, parce qu’elle porte un tablier blanc.



Nous ne prétendons pas, pourtant, que toutes les bonnes, sans exception, soient prêtes à accepter un rendez-vous du monsieur qui marche à la conquête du tablier blanc. Si la plupart des boniches ne sont pas farouches, il en existe, cependant, un petit nombre dont la vertu est au-dessus de toutes les tentations.

Rendons leur justice en passant et occupons-nous des autres.

Les autres, les petites bobonnes jolies et pas farouches, si elles travaillent ferme toute la journée, dorment peu la nuit.

Leur jeunesse, l’attrait du plaisir, les empêchent de sentir leur fatigue. Et, au lieu de se reposer, elles préfèrent courir retrouver un ami qui les conduira au café-concert ou au cinématographe.

Si la petite bonne a des amies, de temps à autre, elle les reçoit dans sa chambre. Et, comme on ne s’amuse réellement bien que quand le sexe fort est là pour égayer la société, ces amies sont priées d’amener leur amant préféré.

Elle les connaît, d’ailleurs, les amis des bobonnes qu’elle invite, car ces demoiselles se reçoi-