pose que ce long délai n’aura pas été préjudiciable à la conservation des routes nouvelles, et que même avant d’être livrées à la circulation, elles n’exigeront pas, comme nous en avons vu tant d’exemples, des réparations fondamentales ; car alors ce ne serait plus 132, mais 160, et peut-être 200 millions de francs qu’il faudrait dépenser.
Pour l’entretien des routes et leur réparation, le budget ordinaire des ponts et chaussées n’est que de 27 millions de francs, qui doivent faire face à tous les achats de matériaux, et au paiement des salaires des ouvriers et des appointements des ingénieurs.
Ce budget est beaucoup trop restreint ; l’entretien seul des routes terminées, et quel entretien ! en absorbe la moitié environ (12, 256, 000 fr.) ; aussi, la réparation de celles qui sont dégradées est-elle fort lente, incomplète même, et, comme les routes neuves dont je vous parlais tout-à-l’heure, demandent-elles de nouveaux travaux, avant même que la ligne à laquelle elles appartiennent soit entièrement rendue à la circulation.
Jusqu’en 1811, il existait 4 classes de grandes routes, dites Impériales. La dernière classe était toujours fort négligée et mal entretenue, lorsqu’avant la désastreuse campagne de Russie, l’empereur, voulant remplacer par des routes la force qu’il enlevait à l’agriculture et au commerce, et surtout laisser à la guerre la plus grande part des recettes de l’Etat, décida que la 4. classe recevrait le titre de routes départementales, et que les frais de construction et