d’entretien seraient supportés exclusivement par les fonds départementaux.
De graves inconvénients compensés par de grands avantages résultèrent de l’exécution du décret de 1811, qui avait ordonné la nouvelle classification. Les inconvénients furent ceux attachés à toute décentralisation administrative ; les avantages, ceux qu’on obtient en donnant l’intérêt privé pour stimulant à l’accomplissement des choses d’intérêt général.
D’une part les routes entreprises en vertu de votes isolés des conseils généraux, ne se rajustèrent pas toujours à leurs points extrêmes et très-souvent elles n’aboutirent qu’à des impasses. C’est ainsi qu’il est arrivé fréquemment que des départements ont refusé de continuer sur leur territoire l’œuvre commencé sur le terrain du département voisin ; de sorte que les routes établies par celui-ci n’ont plus été que des chemins vicinaux, construits à trop grands frais pour la circulation bornée qui s’y opérait. Aujourd’hui, encore on compterait fort peu de départements qui n’aient une ou plusieurs de leurs routes interrompues à leurs limites, au grand préjudice de la viabilité du royaume.
Mais à côté des mauvais résultats produits par le manque d’unité, par l’absence d’une direction générale, intelligente et forte, viennent se placer quelques avantages. Si tout le monde n’a pas marché du même pas, du moins a-t-on marché partout. Placées sous la tutelle immédiate des personnes intéressées à leur bon entretien, les routes