Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/356

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sée d’un journal vertueux et fossile. D’ailleurs, qu’importe ? Le nimbe lumineux de la vraie gloire est-il vraiment autre chose que la transsubstantiation mystérieuse des excrémentiels anathèmes de l’envie ou de l’impuissance ?

Je regrette, pourtant, moi le vomi de tous les journaux que j’ai déféqués, de n’avoir pas eu, à ce moment-là, quelque instrument de publicité pour m’élancer au secours de la voie publique, veuve de tout gardien et privée de désinfectants. Je n’avais pas, hélas ! les mains bien occupées ni bien pures et je n’aurais certes pas craint d’être foudroyé, comme le téméraire Oza des Paralipomènes, en portant la main sur l’un ou l’autre brancard de cette vieille arche politique et littéraire qui s’appelle, depuis tant de siècles, la Gazette de France et qui, pour moi, n’est le symbole d’aucune alliance ni le tabernacle d’aucun Dieu.


15 avril 1890.