Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/363

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son. C’est le chef-d’œuvre du cabotinisme sanglant.

Le malheur, l’unique malheur, c’est qu’il n’y a pas en France universalité absolue de canaillerie et de lâcheté.

Nous sommes, il est vrai, bien sales, bien bas, bien dépenaillés de cœur et d’esprit, mais enfin, ce n’est pas un niveau rigide et inexorable. Il traîne encore çà et là quelques hommes et quelques femmes non encore submergés par l’histrionisme diluvien.

Aucun verdict ni aucun boniment de journal ou de trottoir n’empêchera ces débris abhorrés, mais subsistants, de l’ancienne société chrétienne de soupçonner, s’il leur plaît, la parfaite infamie sous cet abominable triomphe.

On appartient à qui l’on se donne, et voilà plus d’un an que ce ménage de saltimbanques s’offre à tout l’univers.

Quel besoin avions-nous d’être exactement informés des adorables vertus privées de madame Clovis Hugues ? Depuis des mois, on ne saurait lire quatre journaux sans rencontrer ce tableau de genre, sans lire que la femme du député de Marseille n’a pas embrassé tel ou tel monsieur dans tel escalier, et que la seule supposition d’une telle horreur appelle l’effusion de plusieurs cataractes de sang humain.

Et les enfants, avec cela ! car ces marsupiaux