Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/147

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ver à une époque absolument inconnue.

Ça, c’est une des belles idées du Crétin. Songez qu’environ le temps où cette multiplication commença, il y avait déjà des bicyclettes !… Soixante ou quatre-vingts ans se sont écoulés, ce qui nous met dans la seconde moitié du prochain siècle. On aimerait qu’Émile, sollicitant son propre génie, nous éclairât, un peu, ce futur.

Seulement, alors comme aujourd’hui, — on sait, au moins, cela — le pauvre est exclu de toutes les noces. Sur ce point, Émile n’a jamais varié, et ne variera jamais. Émile n’aime pas qu’on soit sans argent.

Toutes les fois que le pauvre apparaît dans un de ses agréables bouquins, c’est pour être déshonoré, vilipendé, couvert d’ordures et, au besoin, massacré, comme dans l’Assommoir ou dans Germinal.

La haine de cet italiote immonde pour le Pauvre, n’a d’égal que l’instinct de domesticité idolâtre qui le jette au pied de tout simulacre de la Richesse. Là, seulement, s’exalte ce qu’il ose appeler monstrueusement son cœur.