Page:Bloy - La femme pauvre.djvu/318

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aux crachats de la multitude cette iniquité ! Pas un, c’était à confondre !

Des trois ou quatre autour desquels flottait encore un semblant de quelque chose, aucun, fût-ce dans l’ivresse et pour soutenir un pari dément, n’avait crié :

— J’entends n’être pas complice d’une aussi salope conspiration. Il me chaut très peu que tel ou tel bonze ait été rossé plus ou moins fraternellement par ce Caïn à qui nul ne peut reprocher une vilenie de plume, et qui est, sans contredit, l’un des grands écrivains français. Quelque prostitué que je sois, je me vomis, à la fin, de toujours entendre chuchoter qu’un magnanime qui n’a pas vénéré nos lupanars doit être frappé dans le dos par des escarpes aux pieds de velours et des maquereaux tremblants ! Je vais donc m’offrir l’héroïque fredaine de parler pour celui dont les paladins et les gladiateurs osent à peine murmurer le nom. Je rugirai même, s’il est en mon pouvoir de rugir, et il ne sera, sacrebleu ! pas dit que j’ai attendu que ce vaillant crevât de misère pour danser ostensiblement autour de son corps, avec les Papous et les cannibales, enfin rassurés !…

Druide, qui gémissait dans les mêmes griffes que Léopold, se rappela tout à coup — on ne sait comment viennent ces choses ! — un poème de Victor Hugo qui l’avait émerveillé.

Un astronome annonce une comète colossale qui ne pourra être vue, avec d’excessives angoisses, que par une lointaine postérité. Le prophète, montré au doigt tel qu’un