d’étranges billets payables de mois en mois pour une somme assez fantastique, — valeurs reçues en marchandises, — dont le recouvrement s’opéra d’une façon régulière, jusqu’au jour où les parents du jeune homme intervinrent et menacèrent à leur tour le balancier de désobligeantes poursuites en escroquerie.
La honte et le désespoir de Clotilde furent infinis, car Chapuis, espérant, vraisemblablement, une défaite plus avantageuse de la jolie fille dont il se croyait l’armateur, avait exigé la rupture immédiate sous forme de lettre insultante que le Lauzun de la Sandaraque avait noblement écrite sous sa dictée.
Trahie, vendue, outragée et goujatement lapidée d’ordures par celui même à qui elle avait sacrifié son unique fleur, quel châtiment rigoureux pour la folie d’un seul jour !
Et sa mère, dont elle voyait la main dans tout cela, son horrible mère, qui avait fait semblant de ne rien savoir, aussi longtemps qu’elle avait ignoré l’insignifiance commerciale de ces déplorables amours, — pourquoi fallait-il que la plus diabolique nécessité la contraignît à vivre encore auprès d’elle ?
Il y eut une scène affreuse où la puante mégère, acculée à l’aveu de ses infamies, imagina de se réfugier en d’effroyables clameurs d’agonie qui firent penser aux voisins que le balancier assommait sa femme.
Le drôle, au contraire, menaçait de tuer Clotilde qui s’en prenait surtout à lui dans le déchaînement de sa