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Page:Bloy - La femme pauvre.djvu/52

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plus tard, à la convalescente, les scènes ou les injures abominables que n’aurait pas manqué de lui attirer sa faiblesse extrême, et c’est ainsi qu’elle avait pu croupir de longs mois dans le vermineux taudion.


VII



Mais maintenant, que devenir ? Est-ce que vraiment elle ne pourrait pas échapper à la chose odieuse dont avait parlé ce bandit ?

Un modèle d’atelier ! Était-ce possible ? Elle avait pourtant bien promis qu’aucun homme, désormais, ne la verrait plus. Mais les pauvres ne possèdent même pas leurs corps, et quand ils gisent dans les hôpitaux, après que leur âme désespérée s’est enfuie, leurs pitoyables et précieux corps promis à l’éternelle Résurrection, — ô douloureux Christ ! — on les emporte sans croix ni oraison, loin de votre église et de vos autels, loin de ces beaux vitraux consolants où vos Amis sont représentés, pour servir, comme des carcasses d’animaux immondes, aux profanations inutiles des corbeaux de la science humaine.

La loi des malheureux est par trop dure, en vérité ! C’est donc tout à fait impossible qu’une fille indigente échappe, de manière ou d’autre, à la prostitution !

Car enfin, qu’elle vende son corps, la nudité de son corps, pour ceci ou pour cela, c’est bien toujours la prostitution. Les yeux des hommes sont aussi dévorants que