C’est l’auteur du groupe célèbre intitulé la Victoire du Mari, où l’on voit un personnage moderne à figure de chocolatier mélancolique, donnant à manger à douze ou quinze petits faunes manifestement illégitimes. Tel est le genre d’imagination de cet artiste.
À la fois peintre, sculpteur, poète, musicien et même critique, l’universel Gacougnol paraît avoir pris à forfait l’illustration de tous les proverbes et de toutes les métaphores sentencieuses. Il s’enflamme sur des maximes telles que le castigat ridendo mores et affiche la prétention d’être puissamment satirique.
Les seules moralités de La Fontaine ont défrayé quinze de ses tableaux et lui ont fourni la matière d’une demi-douzaine de bas-reliefs apophtegmatiques.
C’est lui et non pas un autre qui a inventé le buste milésien, c’est-à-dire la configuration en marbre ou en bronze d’un homme illustre, depuis la pointe des cheveux jusqu’au nombril inclusivement, — en ayant soin de couper les bras, — ce qui, dans sa pensée, donne à l’effigie la haute allure d’une impassibilité formidable.
C’est lui encore qui, dans un journal illustré, publia cette série de caricatures en escalier dont Paris fut désopilé. Cela consistait, on s’en souvient, à remonter du cochon par exemple, en passant par toutes les bêtes supposées intermédiaires, jusqu’aux faces callipyges d’Ernest Renan, ou de Francisque Sarcey, envisagées comme pinacles de sélection.
En poésie, en musique surtout, il est plutôt sentimental