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Page:Bloy - Le Révélateur du globe, 1884.djvu/26

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PRÉFACE

répondre, comme si le Mysticisme n’était pas la dernière lueur que Dieu permette à l’homme d’allumer au foyer de son Amour pour pénétrer le mystère de sa Providence ; ce livre, creusé plus avant que l’histoire du Comte Roselly de Lorgues, dans les entrailles de la réalité divine, estencore plus la glorification de l’Église que la glorification de Christophe Colomb. Ôtez, en effet, par la pensée, la personnalité de Christophe Colomb, de la synthèse du monde que, seule, l’Église embrasse, et que, seule, elle explique, et il ne sera plus qu’un homme à la mesure de la grandeur humaine ; mais, avec l’Église et faisant corps avec elle, il devient immédiatement le grand homme providentiel, le bras charnel et visible de Dieu, prévu dès l’origine du monde par les prophètes des premiers temps… Les raisons de cette situation miraculeuse dans l’économie de la création, irréfragables pour tout chrétien qui ne veut pas tomber dans l’abîme de l’inconséquence, ne peuvent pas, je le sais, être acceptées par les esprits qui chassent en ce moment systématiquement Dieu de partout ; mais l’expression de la vérité, qu’ils prennent pour une crreur, est si grande ici, qu’ils seront tenus de l’admirer.


Cette partie dogmatique du livre de M. Léon Bloy, est réellement de l’hisfoire sacrée, commeaurait pu la concevoir et l’écrire le génie même de Pascal,