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Page:Bloy - Le Sang du pauvre, Stock, 1932.djvu/144

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taires besogneux et sans surface, avec les ouvriers incirconcis et bambocheurs dont il faut, chaque semaine, attraper l’argent au vol, accompagné de gifles quelquefois et toujours de malédictions. Avec cette racaille, il est vrai, les ménagements sont moindres aussi et les risques fructueusement contrebalancés par le maniement discret d’une prostitution naïve souvent exploitable. Mais le cas devient rare des grands propriétaires logeant la fripouille, trop heureuse vraiment qu’on lui bâtisse des casernes ou des étables à cochons dans les quartiers suburbains.

Cette proie est abandonnée aux petits propriétaires, entrepreneurs enrichis dans les plâtras ou domestiques devenus rentiers à force de gratter les casseroles. Ceux-là n’ont pas de gérants. Ils encaissent eux-mêmes l’argent et les gifles et ils ont une autre manière de ne rien savoir. C’est le ferme propos de préférer ostensiblement leurs tripes à tout ce qu’il y a sous le soleil. La férocité de ces animaux est trop connue pour qu’on en parle. Toutefois, comme elle tend vers l’infini, ceux