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v
INTRODUCTION.

réfute un peu sommairement peut-être quelques erreurs trop facilement accueillies par les biographes ; mais sa méthode nous a servi de guide, et nous a mis sur la trace de quelques faits inaperçus jusqu’à présent, et dont nous avons trouvé la confirmation dans plusieurs auteurs contemporains de Boèce.

Ce que notre travail peut contenir de nouveau est donc moins à nous qu’à l’habile professeur d’Iéna ; nous devions faire cette déclaration avant d’entrer en matière.

II

Anicius Manlius Severinus Boethius, ou Boetius[1], appartenait à l’illustre maison des Anicius, dont Claudien a dit :

Quemcumque requiris
Hac de stirpe virum, certum est de consule nasci[2].

Son aïeul, en effet, et son père avaient exercé le consulat, comme il devait l’exercer lui-même, ainsi que ses deux fils.

On ne s’accorde pas sur la date de sa naissance ; cependant, à en juger sur un passage d’Ennodius,

  1. Βοέτιος, selon Procope. Quelques éditeurs ajoutent à ses prénoms celui de Torguatus, mais sans autorité, et probablement par attraction, à cause de Manlius.
  2. « Est-il question d’un membre de cette famille, tenez pour certain qu’il est né d’un consul. » (Sur le consulat de Probinus et d’Olybrius.)