Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/60

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ler, et, selon d’autres, ne désirait que se venger des réprimandes qu’il recevait très souvent, pour sa mauvaise conduite, et notamment pour sa tendance à l’ivrognerie. Pour cacher toute trace d’assassinat, le coupable eut recours à un autre crime, il mit le feu à la maison qui, en quelques heures, fut totalement incendiée. Le meurtrier ayant subi son procès, fut amené à conviction, et condamné à avoir le poing coupé, à être pendu, et son corps fut jeté aux flammes. Cette sentence fut exécutée le 8 juin, même année.

Nous empruntons à ce sujet quelques notes à l’excellent travail : « Notes sur les Registres de Notre-Dame de Québec, » page 36. Nous remonterons même à une autre source pour avoir de plus amples détails, et jeter un plus grand jour, sur ce lugubre épisode.

Le journal des Supérieurs des Jésuites est plus explicite. Voici ce que nous y lisons :

« Mai, 1663. Le même jour (29), sur les neuf ou dix heures du soir, fut brûlé dans sa propre maison, à l’île d’Orléans, le sieur de Beaulieu, avec un sien valet, par accident du feu… »

« Juin. — Il se trouve que le feu, qui avait pris à la maison de sieur de Beaulieu, n’avait pas été causé par accident, mais bien par la méchanceté d’un valet, après avoir tué