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son maître et un autre valet, son camarade[1]. Il fut convaincu et condamné à avoir le poing coupé, à être pendu et brûlé. Monsieur le gouverneur le baron d’Avaugour, se contenta de la mort à la potence, où, après avoir été fouetté, il fut fusillé le 8 juin. »

Il en était presque toujours ainsi sous le régime français, les sentences étaient sévères, parfois cruelles, atroces même, afin de faire une impression salutaire sur les esprits, mais le chef du gouvernement y apportait tous les adoucissements possibles dans l’exécution.

François Gourdeau de Beaulieu était fils d’un procureur du Roy, à Niort, dans le Poitou, au diocèse de la Rochelle.

Il y avait 11 ans qu’il était marié à Éléonore de Grand-Maison lorsqu’arriva sa mort si tragique.

Nous avons dit que l’épouse de Gourdeau de Beaulieu, était veuve de François de Chavigny, sieur de Berchereaux. Ce dernier était originaire de la paroisse de Créancée, en Champagne, département de la Haute-Marne. En 1640 et 1647, il occupa un rang distingué dans la colonie, il y prit en concession deux seigneuries, l’une à Sillery,

  1. (a) C’était la répétition d’un crime commis dix ans auparavant par deux de ses serviteurs sur la personne de M. Claude Charron, marchand à Québec. Le Journal des Jésuites, sous la date du 29 avril 1653, nous informe que cet honnête citoyen fut blessé à la gorge d’un coup de pistolet, dans son habitation à l’île d’Orléans, par ses deux serviteurs. C’est le même qui, en 1663, fut élu échevin de Québec, avec le sieur Jean Madry. — Voir Edits et Ordonnances Royaux, Québec, tome II.