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LE SABBAT

juge, le savant retardataire et officiel, le seigneur, quiconque possède matériellement, moralement. Elle choque à la fois leur ignorance pudibonde, et leur culte du despotisme et de la servitude ; elle est l’éternelle ennemie de l’homme médiocre et gras qui a machiné sa destinée, a consolidé son lourd séant sur le coussin de la misère universelle, rit, boit, mange, crache, vomit, éclate d’obésité huileuse. Mais le coussin se hérisse en venimeuses têtes, les vieux membres des pauvres se révulsent et s’épointent en bois de justice ; la sorcellerie ou l’anarchie fermentent sous le triomphe grossier, et la lâcheté outrecuidante s’écroule tout à coup cul par-dessus tête parce que le coussin a fui, la chaise a sauté comme un cabri, le fluide de colère électrisa l’élément en sommeil. Satan est le grand révolutionnaire, le transformateur obstiné de la création.