sanctuaires dans les corps des animaux malfaisants. Selon leur hypothèse, de même que l’homme idéal fut créé à l’image de Dieu, de même les bêtes répugnantes furent créées à l’image du Diable.
Il n’y aura plus de serpents et de panthères quand s’établira dans la planète le Règne de l’Esprit et de l’Amour
De même qu’on doit distinguer les élémentals des dix cohortes des Esprits du Ciel, il faut séparer Satan[1], le péché des hommes, de la chair et de la terre, il faut séparer le Diable, de Lucifer et de ses dix cohortes sidérales révoltées. — Ces esprits tombés ne sont plus la légion de Satan mais l’armée de l’Antéchrist.
Lucifer c’est un fatal Archange, l’Antéchrist c’est un horrible Messie[2] ; mais Satan n’existe point par lui-même, il est le Chaos, la détresse du Fœtus énorme qui ne devient jamais l’Enfant.
- ↑ Dans les Noces de Sathan, j’ai représenté le mal antique intellectualisé par les inquiétudes modernes, le Damné sur la voie de la rédemption. Le baiser de Psyché qui le rachète, c’est l’âme aux radieux élans attirant avec elle l’ignominie qu’elle a purifiée par l’amour. — Symbole alchimiste de la terre noire devenant de l’or pur par la volonté lumineuse du mage. Les larmes du Christ éternel tombant dans l’abîme sont de minces piliers où s’agrippent, pour remonter au ciel, les morts et les démons repentants…
- ↑ Voir L’Antéchrist et le Dernier Juste. J’ai là exposé amplement cette doctrine alliciante et néfaste, — de plus en plus moderne — dont l’ennemi du Christ est le prophète. Elle s’ébauchait déjà aux lèvres de l’Enrôla des Noces de Sathan, se révélait par l’Apollonius de la Porte héroïque du Ciel.