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CHAPITRE V
LES INCUBES ET LES SUCCUBES


Le Père Serclier, Henry, instituteur, et Jacques Sprenger rapportent que souvent ils virent à terre, « le ventre en sus, le corps remué de leur sale action, des sorcières qui copulaient avec le Diable ». Une puante vapeur se levait de leur peau ; vapeur qui prenait l’apparence d’un mâle. En vain des jaloux se ruèrent sur le fantôme : leur couteau ne traversa qu’un nuage.

Le chapitre des larves peut expliquer l’attrait du Démon à voltiger sur les abîmes et les rocs du sexe ; le Démon n’existe pas encore ou n’existe plus, en tant que corporéité ; aussi est-il avide de l’antre où il se repliera, alors il est incube ; de la pyramide où il se glorifiera jusqu’à être, — alors il est succube.

Ces forces de l’astral sont si confuses, si infestées de génitaux instincts qu’elles s’en prennent même aux juments. Tout leur est bon, pourvu qu’elles vivent davantage. Guaccius, démonographe et historien, écrit : « Quand les juments sont dociles au démoniaque influx, celui-ci les comble de caresses, tresse leur crinière en une infinité