Page:Bois - Le Satanisme et la magie.djvu/305

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
271
L’ENVOUTEMENT DE HAINE

Le sacrilège s’unissant au sortilège lui confère une aimantation nouvelle ; de plus sordides désordres se propagent dans le monde à la violation des principes divins.

Mais la grande objection je la sais. Vous allez me dire : je ne puis admettre que comme un rêve ingénieux l’infusion des fluides humains en une effigie ; l’âme sensible ne quitte pas le corps, elle ne peut pas — je reprends la comparaison employée déjà — être emmenée prisonnière. Ou du moins rien ne le prouve jusqu’ici. — Vous n’avez donc pas connaissance des récentes expériences (1892) du Dr Luys à la Salpêtrière ? Par le moyen d’une couronne en fer aimantée, ce savant transportait la sensibilité d’un malade en l’organisme d’un autre malade. Ce dernier, ayant sur la tête la couronne, répétait aussitôt et comme siennes les crises du premier. Le « transfert » ou possibilité d’emmagasiner et de transplanter les vibrations nerveuses d’un sujet est devenu maintenant scientifique.


M. de Rochas d’Aiglun développa cette découverte ; il a su par des méthodes prudentes recommencer devant témoins, certains phénomènes de l’envoûtement primitif ; il me paraît avoir apporté à l’efficacité de <t la charge » l’autorité surtout d’un nom docte et d’une expérimentation intègre. En effet, ayant réduit un sujet à l’état de passivité absolue et ayant approché de lui une statuette de cire, un verre d’eau ou une plaque photographique, cette statuette, ce verre ou cette plaque se chargent de l’énergie du patient rayonnée hors de lui. Quiconque ensuite agit sur l’objet atteint la personne, à la condition suivante :

Le sujet dégage jusqu’à une certaine distance sa sensibilité, la substance imprégnée a aussi un champ d’expansion