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LE SATANISME ET LA MAGIE

précis ; si l’on influence la substance, le sujet en recevra une sensation d’intensité égale, pourvu que la distance de la substance à l’objet ne dépasse pas la somme des rayons des deux champs d’émission. Sans cela la communication est très faible ou nulle. Voilà « pourquoi, ajoute M. de Rochas, l’envoûté ne ressentait l’effet du volt que lorsqu’il passait auprès de ce volt.[1]»

L’éminent professeur, n’ayant pas reconnu encore l’influence du rite exécratoire, n’est qu’au quart de la route. Car au delà de la volonté de l’opérateur, il y a aussi les influences des volontés invisibles, messagères du sortilège, l’intervention de l’od intelligent, du mercure ailé des kabbalistiques sorts.


VI
LENVOUTEMENT À TRAVERS LES PAYS ET LES SIÈCLES


Il semblait que depuis peu de temps le monde respirât, délivré de la peur du maléfice et de l’envoûtement. Aujourd’hui le Diable souple s’arme de la suprême hypocrisie ; il rit de lui-même. Mieux encore, il est sans préjugés, sceptique, pas même négateur, il sourit. L’antiquité fut plus crédule, plus sincère. Les livres sacrés des peuples enregistrent l’universelle terreur de la mort mystique. La Perse, la Khaldée, la Judée, l’Égypte, l’Inde frémirent sous le vent des flèches malfaisantes qui sifflaient à l’arc

  1. M. de Rochas devrait dire plus exactement « la charge » magique. Cette expérience concorde avec cette phrase de Paracelse : « Si l’on couvre de terre et de pierre une image en cire, l’homme représenté par elle, est inquiet et tourmente dans le lieu où les pierres ont été amoncelées. »