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LE SATANISME ET LA MAGIE

« Il ne vient pas, il ne vient pas… la mer et les vents se taisent ; mais non le mal de mon cœur. Puisqu’il le faut, passe-moi les herbes vénéneuses que le sorcier me vendit, elles changent en loups les hommes, elles font sortir les mânes des tombeaux… peut-être arracheront-elles au sépulcre de son oubli le Bien-Aimé.

« Ah ! mes chansons puissantes, mes puissantes chansons, ramenez-moi le Bien-Aimé.

« Servante, porte ces cendres hors de l’impluvium ; sans regarder derrière toi, jette-les par-dessus la tête dans le ruisseau… Hélas ! En vain j’attaque le Bien-Aimé avec ces débiles armes. Lui se rit du charme, lui se rit des Dieux…

« Bergeronnette magique, ramène-moi le Bien-Aimé.

« Mais qu’y a-t-il ? Oh ! l’heureux présage ; au moment où tu enlèves les cendres, une flamme en jaillit qui vient d’envelopper tout l’autel. Et puis Hylax, le bon chien, aboie dehors… C’est lui ! c’est lui ! il court à perdre haleine. Sa barbe dorée est plus blonde que le soleil levant, il suit la Bergeronnette qui le devance, et il tend l’oreille comme pour écouter des sons mystérieux.

« Épargnez-le, ô mes puissantes chansons, épargnez-le, puisque voici le Bien-Aimé !


III
LES RECETTES DAMOUR


Les poêles ont songé à la femme ; ils lui ont écrit en délicieux et pénétrant langage son rituel invincible de