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Scène II.
M. DE FORLIS, LE BARON.
Le Baron, sans voir d’abord M. de Forlis.
Je cache la fureur de mon cœur éperdu,
Et je ne puis trouver l’argent que j’ai perdu ;
Mais je ne croyois pas que Forlis fût si proche.
Déguisons. Vous venez pour me faire un reproche ?
M. de Forlis.
Non, n’appréhende rien, le temps seroit mal pris ;
Quand ils sont malheureux j’épargne mes amis.
Le Baron.
Comment donc ?
M. de Forlis.
Je sais ton infortune, en vain tu prétends feindre.
Le Baron.
Qui vous a dit…
M. de Forlis.
Et tu perds d’un seul coup neuf cents louis au moins.
Le Baron.
Puisque vous le savez, il faut que je l’avoue :
C’est un tour inouï que le hasard me joue.
M. de Forlis.
As-tu l’argent chez toi ?
Le Baron.
Je n’ai que mille écus ;