Page:Boissy-Oeuvres de Théâtre de M. Boissy. Vol.2-1773.djvu/185

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LISETTE.

Monsieur l’en tirera.

MONTVAL.

Monsieur l’en tirera.Même avant qu’il arrive.

LA MARQUISE, reprend.

Eh ! ma petite femme, comment se porte-t-elle ? il me tarde de la voir & de l’embrasser. Elle doit être à present une beauté parfaite. Elle ne me reconnaîtra pas depuis dix ans, qu’elle ne m’a vu. Plus j’approche, & plus mon amitié s’augmente pour elle.

(Après avoir lu.)

Mon frere, pour le coup, va dérider son front,
Et ma niece rompra son silence profond.
Cléon, en arrivant, va les rendre accessibles,
Il vous en coûtera des efforts moins pénibles.
Vous pourrez, grace à, lui, leur parler & les voir.
Je vais tout ordonner pour le bien recevoir.
D’un devoir si pressant il faut que je m’acquitte,
Et vous m’excuserez, Monsieur, si je vous quitte.
Je reviendrai bientôt. Lisette, en attendant,
Vous conduirez Monsieur dans mon appartement.
Il s’y reposera.



Scène V.

MONTVAL, LISETTE.
LISETTE.

Il s’y reposera.Votre début m’enchante.
La Marquise de vous me paroît très-contente ;
Vous voilà Médecin.

MONTVAL.

Vous voilà Médecin.Oui, par occasion,
Lisette, ou si tu veux par conversation.