Aller au contenu

Page:Boissy-Oeuvres de Théâtre de M. Boissy. Vol.2-1773.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LUCILE.

A-t-il sa confiance ?

MONTVAL.

A-t-il sa confiance ?Elle m’est toute acquise.
Vous êtes ma malade : en cette qualité,
Je puis vous voir sans cesse en pleine liberté.

LUCILE.

Le moyen est charmant, mais puis-je bien le croire ?

MONTVAL.

Oui, cette cure-là va me combler de gloire.



Scène IV.

LUCILE, MONTVAL, LISETTE, CHAMPAGNE.
CHAMPAGNE.

Cléon, Mademoiselle, arrive en ce moment,
Et demande à vous voir avec empressement.

LISETTE.

Champagne a fort bien fait de venir nous l’apprendre ;
Cette brusque arrivée auroit pu nous surprendre.

CHAMPAGNE.

Mais, vraiment, la malade est en bonne santé ;
Les Médecins de Prusse ont de l’habileté.
La guérison est prompte.

LISETTE.

La guérison est prompte.Elle l’est trop peut-être,
Et je crains les soupçons qu’elle peut faire naître.
Pour donner à la chose un air de vérité,
Il faut qu’elle paraisse avoir moins de gaieté,
Et qu’elle joue encore un peu plus la malade.

MONTVAL.

Pour mieux accréditer ici ma mascarade,