Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cette grande pénitente[1] à laquelle l’Égypte a donné son nom ; vous prierez Dieu dans le désert. Ce sera alors que vous reconnaîtrez la Providence divine, qui dispose de vous par des moyens saints, inconnus à tout autre qu’à elle. Dieu a coutume de nous donner à la naissance des qualités qui font nos fortunes diverses et l’ordre entier de notre vie. Le grand archevêque de Milan, saint Charles Borromée[2], tout petit enfant qu’il était, bénissait ses camarades en leur imposant les mains.

Mais tous ceux qui remarquaient les dévotions de notre petite vierge ne pénétraient pas dans les desseins de Dieu, et ne voyaient pas ce qui ne parut que longtemps après.

  1. Sainte Marie l’Égyptienne. Cette sainte, après s’être convertie, vécut pendant près de cinquante ans dans le désert, priant et pleurant ses fautes passées. Il y avait à Paris, dès le quatorzième siècle, une chapelle placée sous l’invocation de sainte Marie l’Égyptienne. La chapelle a disparu ; mais le nom de la sainte a laissé sa trace dans le nom de la rue de la Jussienne, où la chapelle était bâtie.
  2. Saint Charles Borromée, archevêque de Milan, né en 1538, mort en 1584, canonisé en 1610 par Paul V.