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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/21

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qui favoriſent leurs paſſions criminelles auxquelles elles ſacrifient tout.

Cependant tout s’aprêtoit pour la célébration du mariage d’Agamil ; toutes les cérémonies requiſes en pareille occaſion furent obſervées : Ambaſſades, Envois de portraits, rien ne fut obmis. Ardentine ſouffroit cruellement à la vûë des préparatifs que faiſoient les Zarimois pour cette Fête : ſon cœur naturellement ambitieux, ne trouvoit nullement ſon compte dans cette alliance ; elle craignoit que la Reine future, dont toute la Cour vantoit les perfections, ne mît fin à ſes plaiſirs, en la mettant au même rang que la Fée qu’elle avoit ſuplantée. Cette penſée qui l’agitoit ſans ceſſe, l’auroit peut-être miſe au tombeau, ſi Agamil, qui l’idolâtroit & qui n’étoit pas plus à ſon aiſe qu’elle, ne l’eût