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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/30

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qu’Oromal le vouloit rendre témoin de ce qu’il craignoit tant de voir en punition de ſes emportemens du jour : il ſe raſſura pourtant lorſqu’il eût remarqué que Sterlie étoit ſeule dans le lit ; elle le regardoit d’un air ſurpris qui n’étoit cauſé que par celui qu’elle voyoit au Prince : ſa parfaite reſſemblance avec Agamil, ne lui donnant pas le moindre ſoupçon de l’échange, il auroit ſans doute reſté long-tems immobile dans l’excès de ſon étonnement, ſi Sterlie n’eût parlé la premiere : Prince, lui dit-elle, vous eſt-il arrivé quelque choſe qui vous ait obligé de vous lever ? ſi vous êtes incommodé, il faut apeller du monde : Tanaſtès ne répondit point, ne ſçachant que dire ; mais ſaiſiſſant une de ſes mains, il la baiſa avec tranſport ; elle ne fit aucun effort pour la retirer : certain ſentiment qu’elle n’avoit