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Canadiennes d’hier

Jean un souvenir ineffaçable et que je n’ai pas de plus ardent désir que de le revoir bientôt.

Merci encore, merci mille fois, chère belle gros’maman, votre chère fille vous embrasse tendrement.

Sylvie

1913
Mme Tessier à Mlle Sylvie Carrière
St-Jean-Port-Joli, 4 janvier 1913

Ma chère Sylvie, j’ai reçu le volumineux paquet de livres, aujourd’hui même. Votre lettre l’a précédé de quatre jours, je le croyais perdu. Vous avez été trop généreuse, ma petite fille ; je m’attendais de recevoir deux volumes, — c’était déjà beaucoup, — et il y en a six. Je suis sûre qu’ils me plairont, choisis par des gens de goût tels que mon ami Jacques et sa savante fille. Je ne connais pas Lenôtre, mais Rostand, je l’aime depuis longtemps. Si vous avez jeté un coup d’œil sur ma bibliothèque, vous avez dû voir « Cyrano » et « Les Musardises ». « Chanteclerc » même ne m’est pas inconnu tout à fait ; j’ai découpé « l’hymne au soleil » quand il a paru dans « Le Soleil » de Québec, il y a quelques mois. Régina l’a collé dans mon « Scrapbook » où je le retrouve avec plaisir quand je suis à court de lecture. Je connais un beau jeune homme qui va l’apprendre par cœur votre « Chanteclerc ». Je me propose de le lui prêter la prochaine fois que je le verrai et ce sera bientôt, car je l’ai invité à venir dîner, le jour des rois, ainsi que Joseph Frenette.

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