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L’HONORABLE B. JOLIETTE.

Quelques semaines plus tard, dans le joli clocher qui en couronnait le toit, la cloche du grand moulin changeant de domicile et de mission, appelait dans l’enceinte du Collège naissant, l’intéressante jeunesse du Village d’Industrie.

Le bienfaiteur de l’institution, qui voulait imprimer à son œuvre le cachet de la stabilité, s’était proposé de confier le soin de cette maison d’éducation à une communauté religieuse. Dans ce but, il entreprit plusieurs démarches auprès de Mgr. Bourget qui, avec son zèle ordinaire, seconda puissamment son dessein.

En attendant que le projet en question pût être effectué, l’Évêque chargea le Rév. M. Rester, MM. Barret et Dequoy, ecclésiastiques, d’aller, en compagnie de quelques professeurs laïques, ouvrir les classes du Collège.[1]

Mais auparavant, il était juste que l’inauguration d’un établissement fondé sous l’inspiration d’une pensée de foi, empruntât à la religion quelques-unes de ses splendeurs.

En fait d’entreprises religieuses, l’Honorable B. Joliette ne faisait rien sans les conseils et

  1. M. Rester n’était que clerc à son arrivée au Collège, mais il fut ordonné prêtre quelques semaines plus tard, à Joliette, par Mgr. Gaulin, ancien Évêque de Kingston.