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MONSIEUR LE GRAND VICAIRE

Le village ayant pris un accroissement très-considérable, les rues se trouvaient remplies d’enfants qui ne pouvaient que se démoraliser en errant et en vagabondant à l’aventure, parce qu’ils n’avaient aucun moyen d’éducation. Il fallait en conséquence penser sérieusement à fonder un établissement scolaire. M. Joliette, dont les vues étaient si profondes pour tout ce qui tenait à la prospérité de son village d’Industrie, comprit qu’il fallait le doter d’un vaste édifice, qui put répondre pour un temps donné, aux besoins présents et à venir. C’est ce qui l’engagea à bâtir un Collège à deux étages de 80 pieds sur 40, connu aujourd’hui sous le nom de Collège Joliette. Mais il fallait d’habiles maîtres pour en prendre la direction. M. le Grand Vicaire Hudon fut chargé d’en chercher quand il passa en Europe en 1843 et en 1844, mais il ne put en obtenir. Ce fut Monseigneur l’Évêque de Montréal qui, dans son second voyage d’outre-mer en 1846 et en 47, fit des arrangements avec M. Querbes, curé de Vourles, (près de Lyon,) et fondateur des Clercs paroissiaux de St. Viateur, pour faire un établissement de ses frères à l’Industrie.

Trois ou quatre de ces religieux suivirent l’Évêque à son retour au Canada, et arrivèrent dans le mois de mai 1847.