Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en relevant sa tête avec fierté, bien que ses joues fussent trempées de larmes.

— La reine aussi, — dit la personne assise, qui jusque-là avoit gardé le silence ; elle ôta son masque, rejeta son capuchon en arrière, et laissa voir Catherine de Médicis.

— La reine ! la reine ! ah ! madame ! Pitié, grâce pour moi ! C’est à genoux que Clarence prononçoit ces mots, et comme si elle eût imploré en même temps l’appui de sa souveraine contre madame de Valentinois. La reine avoit trop à souffrir de l’orgueil et de la rivalité de Diane de Poitiers pour ne pas être touchée de cette prière, qui lui confirmoit tous ses droits.

— Allons, madame, dit-elle avec douceur, s’adressant à la duchesse, — notre curiosité est satisfaite, et notre attachement pour le roi est tranquillisé, le vôtre doit l’être aussi. Cette fille ne montre à nos yeux ni la criminelle assurance ni la dangereuse vanité dont on lui faisoit un crime ; le roi a failli, mais cette faute nouvelle ne vous trouvera sans