Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/140

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doute pas, madame la duchesse, moins indulgente que la reine. — Enfant, relevez-vous, et lorsqu’un religieux se présentera, dans quelques instans, suivez-le avec confiance.

Catherine se leva, remit son masque, et sortit. Diane de Poitiers, habituée à manquer d’égards à la femme de Henri II, ne la suivit pas immédiatement ; trop préoccupée par cette nouvelle conquête de son infidèle amant, pour montrer un calme aussi magnanime, elle saisit le bras de Clarence de manière à la faire fléchir, et lui dit, d’une voix étouffée par la colère :

Cette Italienne parfumée n’est pas jalouse d’un cœur qui n’est point à elle ; mais, prends garde, jeune fille, d’oser me le disputer, car je ne demande qu’une nuit pour faire blanchir tes cheveux si blonds… Tu sais qu’on meurt de la fièvre des Saint-Vallier !

— Mon Dieu ! mon père ! que devenir ? cria Clarence, après que madame de Valentinois lui eut jeté, en sortant, cette terrible menace.