Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/218

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— Enlevée !… encore enlevée ! Mais où donc est-elle ? où l’a-t-on conduite ? Vous le savez.

— Je l’ignore.

— Vous le savez, madame !

— Je l’ignore, vous dis-je. Arrivée depuis peu de jours dans cette communauté, j’apprends de cette nuit seulement qu’il s’y trouve un oratoire où le roi se retire secrètement. Clarence y a été introduite dans la soirée par un moine confesseur ; sa venue ne m’a été révélée que par son enlèvement…

— Vous n’êtes pas dans ce malheur ? oh ! merci !… laissez votre haine finir où commence une autre persécution… ceux de la cour, maintenant ! — s’écria-t-il avec explosion, — ceux de la cour, les voilà qui s’occupent de moi !… et la fille de Saint-Vallier, ne va-t-elle pas tuer mon enfant dans sa jalousie ?… Ah ! de cette femme, du moins, je tirerai vengeance !… Les grands sont invulnérables ? les favorites des rois sont impunissables ?… Je châtierai la