Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vre petite fille, dont la présence m’a si fortement émue… pourquoi grandir, pourquoi être belle ?… Coupe tes cheveux, crois-moi, laisse la place nette pour le bourreau !…

— Que dites-vous ? grand Dieu, interrompit Laure de la Viloutrelle, vraiment épouvantée de la physionomie inspirée de Nostredame, de sa voix puissante et sonore, de son regard illuminé, de son attitude élevée, des paroles terribles qu’il sembloit lire dans un lointain auquel les murs de la cellule ne pouvoient faire barrière.

— Je t’oubliois, Anne de Montmorency… ta faveur est stable maintenant, te voilà frappé à mort… on parlera des Stuardes

— Des Stuardes… Ciel, que venez-vous de dire ! des Stuardes, d’où le savez-vous ?… Nostredame, parlez à moi !… reconnaissez-moi…

La secousse que venoit de recevoir Nostredame par son entrevue avec Laure de la Viloutrelle avait réagi sur son système nerveux ; ses sensations aiguillonnées par tous les inci-