Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/40

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Dans la soirée du jour où il reçut la lettre du président Minard, Michel de Nostredame arrêtoit sa mule devant la maison des époux Laurent, gardiens de sa jeune famille. Son fils César accourut à sa rencontre : — Et ta sœur ? demanda vivement Michel, tout en examinant son enfant avec joie et curiosité.

— Ma sœur ? elle n’est point encore rentrée au logis… au coucher du soleil elle va venir.

— Où donc est-elle ?

— Avec la bonne religieuse du Carmel.

— Ah !… quoi ! qu’as-tu dit ? — s’écria le père, saisissant son fils, l’élevant dans ses bras, comme pour recueillir plus vite une réponse, un renseignement.

— Mais, mon père, — reprit le jeune César intimidé par ce geste brusque ; — depuis trois jours, Clarence assiste la sœur quêteuse, et les aumônes n’en sont que plus abondantes, car tout le monde dit que la fille du savant Nostredame doit porter bonheur à la quête.

— Clarence avec la religieuse !… — cria Mi-