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Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/41

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chel d’une voix de tonnerre. — Laurent ! Laurent ! qu’as-tu fait de ma fille ?

— Votre fille ? votre fille ? maître illustre… mais je l’attends, elle va venir.

— Non, vieillard, non, ma fille ne viendra pas…

— Quel vertige ! Nostredame… pourquoi ces terreurs, ces cris ?… depuis déjà trois jours la vénérable sœur sainte Julia ne l’a-t-elle pas ramenée chaque soir ?… Elle va venir, vous dis-je ?

— Ma fille est perdue ! ma pauvre Clarence ! — Michel jeta sa tête dans ses mains et versa d’abondantes larmes. Son fils ne comprenoit rien à cette violente douleur, mais pleuroit aussi ; le vieux Laurent et sa femme, consternés, n’osoient plus parler. La nuit approchoit. — Eh ! bien Laurent ? — demanda Nostredame d’une voix sombre, en relevant son visage trempé de larmes. — Eh bien ! ma fille ne revient point !… Oh ! je vous en supplie, que l’on cherche ma fille ! — Il joignit les mains, il portoit autour de lui un regard égaré. Le va-