Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/99

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— D’autant plus dangereux.

— Mais si tu ne l’arrêtes pas, Morosini, moi je le tue !

— L’assassiner !

— Fi donc !… Je le tue comme il convient à un noble Vénitien, épée contre épée !

— Lame d’acier contre un fourreau de bois, Barozzi !… Ta proposition est inadmissible, Cornaro a prêté des sommes considérables à l’espagnol Almida Folcarini, dont la puissance, dans le conseil, est souveraine. Je suis le plus jeune des Dix, et le plus sage avertissement que m’ait donné ma raison, c’est d’éviter toute contestation avec ce Folcarini… Tu vois bien que je ne puis rien contre ton rival,… si ce n’est…

— Oh ! mystérieux personnage, ne retiens pas ta parole ! s’écria Barozzi, pressant à deux mains le bras de son ami. Si ce n’est ?…

— Te confier une fiole, — arme terrible de l’arsenal du conseil.