Page:Bonnerot - Romain Rolland sa vie son oeuvre.djvu/16

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vie qui en est l’âme et la raison d’être. L’une explique l’autre et la contient. C’est pour faire connaître celle-ci et celle-là que ces pages ont été écrites.

Il y a d’autres livres sur R. Rolland, plus compacts, plus touffus : défenseurs ardents et détracteurs passionnés se sont multipliés. On ne trouvera ici ni une apologie ni un réquisitoire, mais des faits contrôlés, des textes précis, avec leurs références, des dates exactes. R. Rolland est un historien, non pas un de ces « scribes nés notaires et avoués de l’État, préposés à la garde de ses chartes, de ses titres et procès, et armés jusqu’aux dents pour les chicanes futures », dont il est question dans Clérambault (page 105), mais un homme de bonne foi, respectueux des textes et de la chronologie : c’était bien le moins qu’une fois on consentît à parler de R. Rolland comme doit le faire un historien. Rien ne sera avancé qui ne trouve ici sa preuve — ou qui ne puisse être immédiatement contrôlé. À cet effet, une bibliographie[1] a été jointe, qui indique, outre les titres des articles et ouvrages de R. Rolland, les principaux articles de revues et de journaux publiés sur lui et son œuvre — articles amis ou ennemis ; la bibliographie n’a pas à choisir, mais à recueillir et à classer pour aider le travail des historiens. Les références seront aussi exactes et claires que possible ; ce n’est pas une simple liste faite à coup de ciseaux au hasard des catalogues. Certes tous les articles de revues et de journaux n’y figurent pas. Il faut bien laisser au critique le soin de découvrir à défaut d’erreur, quelque léger oubli — et lui permettre d’exercer sans encombre son métier.

  1. Erratum.