Page:Borel - Champavert, 1833.djvu/54

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pour nous entretenir des préparatifs de notre mariage, et peut-être… Tu vois, je ne mens pas, voici sa lettre en réponse.


Mon cher Bertholin,

Je présume que de grandes occupations dans la journée, vous ont fait choisir une heure aussi avancée : mais que la volonté de mon époux soit faite, sa servante l’attendra. J’éteindrai ma lampe pour prévenir tout soupçon de mes méchants et indiscrets voisins. Venez avec mystère.

Votre amie et épouse de cœur.


Tout résolu, je partirai sans l’avertir, pour nous épargner de pénibles adieux ; si je la revoyais, je sens que je n’aurais plus le cœur de m’éloigner. Arrivé là-bas, je lui écrirai ; aussitôt que je serai installé dans ma préfecture, je reviendrai l’épouser clandestinement, et puis, je l’emmènerai de suite et la présenterai à mes administrés comme étant depuis long-temps ma com-