Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/30

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du relieur, quelque soin qu’il ait pris dans l’exécution des autres parties de la reliure. Il est donc de la plus haute importance que le pliage des feuilles d’un livre soit fait correctement, c’est-à-dire avec précision, de façon à arriver à un partage exact des marges. Ce serait facile si l’impression elle-même était toujours correcte, et si la retiration, c’est-à-dire le verso de la feuille imprimée, correspondait exactement au recto, ce n’est pas toujours le cas ! ce qui oblige l’ouvrière à chercher des points de repère souvent difficiles à établir.

Ce qui rend la pliure réellement difficile, c’est la très fâcheuse habitude que l’on a prise d’assembler les feuilles d’un livre par exemplaire et avant la pliure. Il serait de tous points préférable, que l’on abandonne et ce dans l’intérêt et de la bonne marche du travail, un système qui, à première vue, paraît des plus rassurants au point de vue de la constatation du nombre exact qu’un tirage a produit, mais qui, d’autre part, présente de très graves inconvénients et des pertes de temps considérables [1].

Voyons tout d’abord ce qui se passe alors qu’il s’agit d’ouvrages non assemblés avant la pliure ? L’ouvrière une fois son point de repère établi, ce qu’elle fait sur la première feuille, n’a plus à chercher pour les suivantes, de là une régularité en quelque sorte automatique dans la formation des plis et une grande assurance dans l’exécution de son travail qui peut en outre se faire avec plus de rapidité.

Dans une partie de 500 volumes composés de 20 ou 30

  1. Il est à notre avis, tout aussi rassurant, sinon plus, de former des ballots de 100 exemplaires, ou plus de la même feuille, après les avoir reconnus en bon état ; celle amenant le plus bas total sur l’ensemble, déljmite alors le nombre exact que le tirage a produit.