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Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/31

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feuilles chacun, que l’on distribue entre 10 ou 15 plieuses, chacune ayant deux feuilles, cela ne fait que deux points de repère à chercher, pour mille feuilles. Il n’en est pas de même si les volumes sont assemblés par exemplaire ; le livre étant composé de 20 ou 30 feuilles, cela fait autant de points de repère à chercher nous disons 20 ou 30 par volume et c’est à recommencer[1] à chaque volume tant qu’elle en ait fait un certain nombre. Que l’on juge par là du temps perdu, et si l’ouvrière n’est pas d’une habileté consommée, du travail plus ou moins défectueux qu’elle a du produire.

Ce qui n’empêche que, pour les ouvrages en nombre contenant diverses planches ou gravures, on est forcé de procéder au désassemblage après la pliure afin de réunir les cahiers contenant les mêmes gravures, cartes ou cartons à remplacer ou à placer ; puis d’assembler à nouveau le volume une fois le travail fait.

Il en est de même des premier et dernier cahiers du volume nécessitant toujours un travail spécial qu’il y ait ou non des gravures ou collages à exécuter et cela à cause des gardes et sauve-gardes à placer.

Il est donc de tous points préférable que les volumes ne soient pas assemblés avant la pliure ; nous nous permettons d’émettre ce vœu sans grand espoir de le voir se réaliser !

La pliure se divise en deux genres : en pliure simple et en pliure composée. On entend par pliure simple celle limitée au pliage d’une feuille en deux, en quatre ou en huit ; soit à un, deux ou trois plis sans encartages, ni coupes d’aucune sorte. La pliure composées est celle qui se complique d’une ou deux coupes, avec pliage et encartage de la partie coupée pour en former un gros cahier ; telles sont les feuilles in-12 et in-18. Cette dernière méthode a pour cause d’anciens

  1. WS : recommancer -> recommencer